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 Là où ne réside que la Mort

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Einwiss

Einwiss


Messages : 68
Date d'inscription : 08/11/2010

Là où ne réside que la Mort Empty
MessageSujet: Là où ne réside que la Mort   Là où ne réside que la Mort EmptyMer 6 Juil - 14:06

Introduction

Les chemins de la destiné



C'était une plainte glaciale, annonçant la tempête. Puissant, le vent avait déjà commencé à s'engouffrer entre les conifères, seuls arbres capables de pousser dans un univers aussi désolé. Sur ses ailes glissaient des flocons, qui allèrent bientôt effacer les traces du cheval et de son cavalier. Ce dernier marchait à côté de sa monture, la forçant à avancer en la tirant par la bride. Ils ne pouvaient s'arrêter, dans un froid pareil, cela signifierait la mort. Une mort lente, douloureuse, et dans ces neiges éternelles, il y avait peu de chance pour qu'on retrouve leurs cadavres avant plusieurs siècles. Ils devaient avancer coûte que coûte...

Qu'est-ce qui l'amenait ici ? Était-ce une chimère, une rumeur, ou tout cela à la fois qui avait forcé l'homme à quitter, il y a une semaine déjà, le dernier village pour s’enfoncer dans le blizzard ? On l'avait pourtant prévenu plus d'une fois que dans cette direction ne se trouvait que la Mort, mais il n'avait pas écouté. Il savait qu'après la forêt et les premiers contreforts, il allait arriver dans un paysage désertique, balayé par les vents jour et nuit. Ensuite, le lac gelé, seule voie praticable pour continuer son périple dans ces montagnes qui semblaient s'élever jusqu'au firmament. C'était un passage difficile car la glace était moins solide par endroits, et il avait bien failli y mourir : celle-ci avait cédé sous son poids, et il était tombé dans l'eau glaciale. Il ne devait sa survie qu'a son cheval. Il s'était en effet agrippé à un étrier, et celui-ci, apeuré par la glace qui s'enfonçait sous l'eau de tous côtés avait détalé, traînant avec lui son maître malmené.

Puis, une nouvelle forêt s'était ouverte à ses yeux, exclusivement constitué de conifères, ceux-ci semblant de marbre, rendu dur comme de la roche par le froid. Faire un feu avait été plus délicat qu'auparavant : il avait bien fait une réserve de bois sec, facilement inflammable, que portait son cheval sur son dos, mais cela n'avait pas été suffisant, que portait son cheval sur son dos, mais cela n'avait pas été suffisant, et elle avait vite été épuisée. Et enfin, viendrait la dernière étape de son voyage, mais sans doute la plus difficile...

Einwiss s'arrêta un court instant, le temps de chasser la neige qui avait couvert ses sourcils. Son désir de réponse l'avait emmené bien plus loin qu'il ne l'avait imaginé, mais il se rendait compte qu'il aurait dû entreprendre ce voyage aux confins de la terre beaucoup plus tôt déjà. Il savait ce qui l'attendait là-bas, et même s'il le redoutait, il devait continuer. Cet " appel ", fort et impérieux le tourmentait depuis trop longtemps déjà. Un temps, il avait cru l'oublié, le tenir au loin dans son esprit, mais depuis plusieurs mois, il avait gagné en puissance, simple mot le jour, mais véritable hurlement la nuit. Et plus il avançait, plus il gagnait en puissance, l'enjoignant à aller toujours plus vite, toujours plus loin, à tel point qu'il n'avait pu réellement dormir depuis bien longtemps...

De la neige jusqu'aux cuisses, il se força à avancer toujours plus en avant, avalant chaque mètre petit à petit. Une de ses mains avait trouvé refuge dans son manteau, l'homme la tenant ainsi éloignée du froid. Les conifères commençaient à se raréfier, et le vent n'en était que plus fort, perçant fourrure et laine. Cela ne pouvait annoncer qu'une chose : il allait bientôt arriver à la dernière étape, la dernière grande épreuve. À sa connaissance, personne n'était jamais allé au-delà. Il faut dire que personne n'avait vécu un tel voyage jusqu'ici. Il avait bien trouvé quelques os humains dévorés par les loups, mais c'était il y a quatre jours déjà, et depuis, rien n'avait permis d'émettre l'hypothèse d'un quelconque signe de vie, que ce soit humain ou animal.

Et alors, émergeant du blizzard, il la vit apparaître, si soudainement qu'on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un enchantement, ou que la fatigue lui jouait des tours. Pourtant, elle était bien là. Plus qu'une simple montagne, c'était un véritable mur de roches et de glaces qui se dressait devant lui. Son sommet était invisible à ses yeux, tandis qu'on pouvait voir par endroits que certains rochers s'étaient détachés, donnant ainsi naissance à des falaises abruptes de glaces, véritables piliers infranchissables. C'était sa route...

_Mon ami, je crois que c'est ici que nos chemins se séparent...

Il se tourna vers son cheval, posant sa tête contre lui, son compagnon de toutes ses aventures, de toutes ses batailles, gagnés comme perdues, restant ainsi un moment. Puis, il lui retira la selle, tout en enlevant le mors, ne sachant s'il allait revenir.

_Je sais que tu aurais voulu m'accompagner jusqu'au bout, mais que tu l'ais fait jusqu'ici me touche suffisamment. Fait attention à toi, ne te fait pas dévorer par les loups...

Il se recula, mais le cheval ne fit pas le moindre geste pour s'enfuir. Il leva les bras en l'air, hurlant, mais toujours en vain.

_Allez ! Va-t-en ! Dégage !

Le maître s'approcha de son ancien compagnon et lui infligea une claque retentissante sur la croupe, celui-ci se mettant enfin à courir, repartant en direction de la forêt à toute allure.

L'homme resta ainsi un long moment, couvert de neige. Désormais, il était seul, loin de tout. Quoi qu'il advienne, personne n'en aurait jamais conscience. S'il venait à disparaître, on s'inquiéterait peut-être de son absence, avant de l'oublier à nouveau. Et s'il venait à survivre, personne ne le questionnerait sur son absence, et tout sera comme si ce voyage n'ait jamais été.

Il se tourna en direction de la montagne, funeste présage en elle-même. D'où il se tenait, il voyait déjà la falaise grimper. Puis, décidé, il se lança sur les traces de son destin...
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