Musique d'ambiance - Jesper Kyd - Apocalypse
Entends ! Toi qui sauras m’entendre !
Slévas, entends ce que j’annonce,
Grandeur et misère du monde,
Son déclin
Sa renaissance
Pour tous ceux qui sont éveillés.
Les fleuves resteront secs ; la terre fertile ne produira plus ses bourgeons ;
Les champs ne connaîtront plus l’ondulation des blés.
Tous les animaux périront faute d’herbe fraîche pour se nourrir ;
Les lions dévorants, les loups et autres bêtes rapaces n’auront plus de pâture pour vivre ;
et après beaucoup d’expédients désespérés,
les hommes seront forcés de renoncer à la vie et la race humaine cessera d’être.
Abandonnée, la terre fertile et féconde demeurera aride et stérile,
et grâce à l’humeur aqueuse enfermée en son ventre et par sa vivace nature,
elle continuera de suivre en partie sa loi de développement jusqu’à ce que,
ayant traversé l’air froid et raréfié, elle soit forcée d’achever sa course dans l’élément du feu.
Alors sa surface se consumera en cendres et ce sera la fin de toute terrestre nature.
Le pouvoir des runes,
Père des gardiens d’antan
Responsable des anciennes décadences,
Sauveurs des démons endormis
Cette chose…
Qui exposera l’humanité entière à de grands malheurs,
A des périls et à la mort.
A beaucoup qui la poursuivront, après bien des tribulations,
Elle accordera des jouissances ;
Mais quiconque ne lui rend pas hommage mourra dans le besoin et la misère.
Elle sera l’instigatrice de crimes innombrables ;
Elle poussera et excitera des misérables à assassiner, à voler, à réduire en esclavage ;
Elle se méfiera de ses propres partisans ;
Elle privera de leur rang les villes libres et détruira jusqu’à la vie de plusieurs ;
Elle fera que les hommes se tourmenteront les uns les autres,
Avec toutes sortes de subterfuges… Feintes… Traîtrises.
Pouvoir des runes…
A cause de lui, les vastes forets seront dépouillées de leurs arbres et de leur magie ;
pour lui,
une infinité de créatures perdront la vie.
On flattera le misérable, et ces mêmes flatteurs toujours le tromperont, le voleront et l’assassineront.
La chose maléfique et effrayante frappera les hommes d’une terreur telle que croyant lui échapper,
comme des déments ils se précipiteront sur ses forces démesurées.
On verra dans les airs, à une extrême hauteur, des serpents de grande taille combattre des oiseaux.
Il sortira de dessous terre une chose qui, par son vacarme effroyable,
étourdira tous ceux d’alentour ;
et son souffle fera mourir les hommes et détruira cités et châteaux.
Une grande partie des corps qui furent animés passera dans les corps des autres animaux,
les maisons déshabitées traverseront celles qui le sont,
pourvoyant à leurs besoins et entraînant avec elles leurs déchets.
Les créatures dormiront, mangeront et logeront parmi les arbres nés des forets et dans les champs.
Elles croiront voir de nouvelles ruines au ciel ;
et les flammes qui en descendent sembleront s’envoler, épouvantés.
Elles entendront les animaux de toute espèce parler le langage humain ;
en un instant, ils courront, sans se mouvoir, vers diverses parties du monde ;
elles verront dans les ténèbres les plus grandes splendeurs.
…
Slévas
Tu converseras avec les animaux de toute espèce,
et eux avec toi.
Tu te verras tomber de grandes hauteurs, sans te faire mal ;
Les torrents t’entraîneront en se mêlant dans leur course rapide.
Écoute moi Slévas !
…
Tous les astrologues seront châtrés.
Nombreux sont ceux qui se dresseront l’un contre l’autre
Malheur à qui se placerait entre eux, car il serait mis en pièce.
On entendra des cris lugubres et de hautes clameurs,
Les voix hautes et irritées de ceux qui sont torturés et dépouillés
Laissés nus et sans mouvement,
et ce sera cause de la puissance motrice qui actionne tout.
Dans toutes les villes et les pays, châteaux, villages et maisons,
L’on verra des hommes qui, par désir de manger,
S’ôteront les uns les autres la nourriture de la bouche, sans pouvoir opposer de résistance.
La terre retournée en tous sens regardera les hémisphères opposés et découvrira les cavernes Où sont tapis les plus féroces animaux.
Alors, une grande partie d’entre vous restée vivant jettera hors de vos habitations vos provisions de victuailles en libre pâture aux oiseaux et aux bêtes des champs,
sans en prendre soucis.
Les arbres et les buissons des vastes forets seront changés en cendre.
Les créatures aquatiques mourront dans l’eau brûlante.
Du ciel descendra avec furie ce qui vous donnera nourriture et lumière.
Qu’ils sont nombreux ceux qui ne naîtront jamais…
D’innombrables générations sont déjà mort de s’être nourri de ce qui était trop fécond.
Le lait que vous avez retiré aux petits enfants.
Beaucoup périront en se fracassant le crâne et les yeux leur sortiront presque de la tête,
à cause de créatures terrifiantes jaillis des ténèbres.
Des corps sans âmes fourniront par leurs sentences,
Les préceptes qui vous aideront à bien mourir.
Des hommes se cacheront au creux des arbres et avec des grands cris,
Se martyriseront en frappant leurs propres membres.
…
Vous ne serez pas de ceux là.
Tu ne seras pas de ceux là Slévas !
…
Tu verras, toi qui écoute,
Que ceux que l’on considère comme ayant le plus d’expérience et de jugement,
Moins ils ont de besoins,
Et plus ils recherchent de choses et amassent avec avidité.
Tu feras de la lumière pour les mort
Toi tu marcheras sans te mouvoir parfois,
tu converseras avec les absents,
tu entendras ceux qui ne parlent pas.
Car tel est ton destin.
Tel est ton devoir
Et celui des tiens qui s’éveilleront avec toi,
Car tu ne seras pas seul Slévas.
Écoutes ce que je dis
Construis les hauts remparts d’une puissante cité
Rassemblez vous
En ce château, vous œuvrerez pour que Gaïa perdure
Vous cheminerez sur ces terres en proie au plus grand des désarrois !
Pour qu’on ne voit pas des bêtes vêtues de ténèbres sortirent de terre,
et attaquer votre race dans de prodigieux assauts,
et que leurs morsures féroces n’empoisonnent votre sang cependant qu’elles vous dévorent !
Pour qu’on ne voit pas encore le sang jaillir de la chair déchirée des hommes et humecter leur peau.
Pour qu’on ne voie toutes ces choses qui m’ont fait perdre la vue
Et me feront perdre la foi
Pour que la colère ne me dévaste plus!
Slévas !
Debout !
Redresse l’échine !
Lève le poing !
Les preux se reconnaîtront, ils entendront mon appel !
Alors je les guiderai vers votre château
Ensemble vous porterez des lumières pour éclairer le voyage de ceux qui ont perdu la faculté de voir !
…
Souviens toi de mon nom Slévas,
Je peux prendre bien des formes,
Mais je ne porte qu’un seul nom que je fais tien,
Il est celui que j'ai inscris dans vos chairs,
Envoyée de Gaïa, je suis la Nymphe Festoyante
…
Le silence revint peu à peu,
L’autre monde se parût à nouveau de son manteau verdâtre,
Le druide posa genou à terre,
Épuisé par ce que venait de lui infliger la Nymphe.